DIAL

AINGA & AKO : Dispositif d’enquêtes auprès de la diaspora malgache

CADRE GLOBAL

Le dispositif d’enquêtes AINGA & AKO vise à la fois la production de connaissances sur la diaspora malgache et un mouvement de mobilisation des acteurs concernés, le principe de base étant celui d’un projet participatif. Cette opération statistique est coordonnée par des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), de l’UMR LEDa, Equipe DIAL et menée en partenariat étroit avec différentes associations de la diaspora.

Le dispositif s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large, le projet TADY, dont le but est de créer les conditions favorables à la mobilisation de la diaspora pour le développement socio-économique de Madagascar. Ce projet est financé par l’AFD (Agence Française de Développement) et conduit en collaboration avec Expertise France. L’équipe des chercheurs de l’IRD est chargée de la conduite de la troisième composante de ce projet : la composante recherche (Dispositif de Connaissances) TADY-DisCo au sein duquel s’inscrit les deux enquêtes AINGA & AKO.

LE DISPOSITIF D’ENQUETES AINGA & AKO

Le dispositif d’enquêtes AINGA & AKO comprend deux enquêtes complémentaires menées parallèlement :

L’enquête AINGA menée auprès des membres de la diaspora

Cette enquête vise à connaître la diaspora malgache (caractéristiques socio-démographiques, économiques et culturelles), à analyser les liens que ses membres entretiennent avec Madagascar, à évaluer son degré d’engagement et sa contribution effective et potentielle au développement de Madagascar

L’enquête AINGA vise à toucher toutes les personnes qui sont liées à Madagascar par leur origine quel que soit leur genre, leur niveau d’éducation, leur nationalité, … donc y compris celles qui ne sont pas reliées à un réseau de la diaspora (les « isolés »), et y compris les descendants « lointains » (toutes générations).

 L’enquête AKO menée auprès des associations engagées pour Madagascar

Cette enquête vise à connaître le tissu associatif de l’ensemble des associations présentes en France ayant un lien avec Madagascar et/ou avec les membres de la diaspora : caractéristiques des associations, champ d’activité, liens, synergies et complémentarités, contributions. L’enquête cherche à étudier les complémentarités avec les actions menées à titre individuel. Le champ géographique de l’enquête est la France. 

LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF D’ENQUETES AINGA & AKO

Les objectifs des enquêtes AINGA & AKO : mieux se connaitre pour comprendre et agir

Les objectifs de ce dispositif d’enquête se déclinent sur trois fronts :

Objectifs méthodologiques :

  • réalisation de la 1ère enquête statistique à visée représentative sur une diaspora à l’échelle mondiale ; possibilité de servir de modèle pour d’autres diasporas

Objectifs analytiques :

  • dénombrer et caractériser la diaspora et les associations liés à Madagascar
  • comprendre leur mode de fonctionnement (forces et faiblesses), en particulier dans leur lien à Madagascar

Objectifs opérationnels :

  • renforcement de la visibilité et du pouvoir de négociation de la diaspora vis-à-vis de différents acteurs, publics et privés, en France et à Madagascar
  • développement des synergies et d’initiatives conjointes entre les membres de la diaspora et les associations liées à Madagascar
  • structuration et la mobilisation de la diaspora, notamment de ses membres les plus éloignés (les moins connectés)
  • exploitation et augmentation du potentiel de contribution de la diaspora au développement de Madagascar


Antécédents

Ce projet s’inscrit dans la suite d’une série d’études[1] réalisées par une équipe de chercheurs de l’IRD (UMR LEDa, équipe DIAL) et de l’INED. Une première, mobilisant les données existantes au niveau international (le recensement français, les données sur la migration de l’OCDE), visait à mieux connaître la communauté des migrants originaires de Madagascar. Cette étude a notamment permis de découvrir pour la 1ère fois que la diaspora malgache est l’une des plus nombreuses (sinon la plus nombreuse) parmi les communautés sub-sahariennes en France. C’est également la plus qualifiée et la mieux insérée sur le territoire.

Une seconde étude a été réalisée en 2021-2022dans le cadre d’un programme de l’EUDIF-ICMPD (EU Global Diaspora Facility - International Centre for Migration Policy Development) portant sur leprofilage des compétences de la diaspora malgache. Ce projet, de courte durée et aux objectifs limités, visait, via une enquête en ligne, à obtenir une première évaluation de la capacité de la diaspora à s’engager et à identifier les compétences disponibles pouvant aider à répondre aux besoins structurels de Madagascar. Ce projet EUDIF-ICMPD a donné des résultats incitant à des approfondissements[2].

Malgré leur intérêt manifeste, les études précédentes présentent de sérieuses limitations :

  • la 1ère en ne concernant que la 1ère génération de migrants en France et n’offrant aucune information sur leur lien avec Madagascar ;
  • la 2ème, en ne prenant en compte que les membres de la diaspora déjà engagés, et non la diaspora dans son ensemble, dont une partie est pourtant susceptible de se mobiliser. Le dispositif AINGA & AKO vise à combler cette lacune.

 

Mention d’information :

L’Institut de recherche pour le développement (IRD) traite des données personnelles vous concernant pour mener des analyses visant à mieux connaître la diaspora dans son ensemble : ses caractéristiques globales (en moyenne), ses engagements et liens avec le pays d’origine. Ces analyses s’inscrivent dans le cadre du projet TADY-DisCo, la composante recherche et capitalisation des connaissances du projet TADY.  

Ce traitement est fondé sur l’exécution de la mission d’intérêt public dont est investie l’IRD, notamment de promouvoir et de réaliser tous travaux de recherche scientifique et technologique susceptibles de contribuer au progrès économique, social et culturel des pays en développement (Décret n°84-430 du 5 juin 1984 portant organisation et fonctionnement de l'Institut de recherche pour le développement France).

Ces données sont susceptibles d’être communiquées aux destinataires suivants :

·         aux membres de l’équipe de recherche (DIAL) au sein de l’Unité de recherche, qui sont chargées de l’analyse des données ;

§  à la direction du développement des usages numériques innovants de l’IRD (DDUNI) ;

Les données vous concernant sont conservées 3 (trois) ans en base active puis sont archivées pendant 10 (dix) ans.

Transfert des données

Les données personnelles ne font l'objet d'aucun transfert dans un pays situé hors Union Européenne.

Vos droits

Vous pouvez accéder aux données vous concernant. Le cas échéant, vous pouvez demander la rectification ou l’effacement de celles-ci, obtenir la limitation du traitement de ces données ou vous y opposer pour des raisons tenant à votre situation particulière.

Ces droits peuvent être exercés directement auprès des membres du projet à l’adresse aingasyako.hotline@ird.fr ou du Délégué à la protection des données à l’adresse suivante : dpd@ird.fr

Si vous pensez, après nous avoir contactés, que vos droits ne sont pas respectés, vous pouvez introduire une réclamation auprès d’une autorité de protection des données : la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés pour la France (www.cnil.fr). Vous trouverez plus d’informations sur la protection des données ici : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/protection-des-donnees-personnelles-dans-le-monde/ ]

 


[1] M. Razafindrakoto, N. Razafindratsima, N. Razakamanana, F. Roubaud (2017). La diaspora malagasy en France et dans le monde : une communauté invisible ? Document de travail UMR DIAL – IRD – Paris Dauphine.

[2] A. Randrianarisoa,  M. Razafindrakoto, F. Roubaud  J.-M Wachsberger (2022). Profilage des compétences de la diaspora malagasy en France et en Suisse, EUDiF case study, Brussels: ICMPD. 

 

Présentation détaillée du dispositif d'enquêtes au format pdf