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La transmission de la politique monétaire dans une Union monétaire : cas de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA)

Franck Bassambié Bationo

Décembre 2015

Université Paris-Dauphine

Sous la direction de Marc Raffinot

L’objectif de ces travaux est d’analyser les canaux de transmission de la politique monétaire dans le contexte d’une union monétaire. Nous avons d’abord procédé à l’analyse de la gouvernance, de l’indépendance et de la transparence du cadre institutionnel de mise en œuvre de la politique mon monétaire aire. En utilisant le modèle d’analyse de Grilli et al. (1991), il ressort que la BCEAO dispose d’un degré d’indépendance élevé, conforme aux banques centrales modernes. Ensuite, l’estimation de modèles VAR structurels sur données trimestrielles, dans lesquels les taux directeurs sont considérés comme exogènes et les autres variables faiblement exogènes, montre l’hétérogénéité・ des effets de la politique monétaire dans les pays membres de l’union et l’existence de deux principaux canaux de transmission à savoir le canal du taux interbancaire et le canal du crédit. Nos résultats confirment des effets des taux d’intérêt directeurs de faible ampleur mais significatifs sur l’inflation et l’investissement. L’effet direct des taux directeurs sur le PIB est faible et non significatif. Enfin, l’étude de la fonction de réaction de la BCEAO permet d’aborder les questions relatives à l’arbitrage entre l’inflation et la production dans la conduite de la politique monétaire. L’estimation d’une règle de Taylor modifiée, intégrant un objectif intermédiaire explicite d’avoirs extérieurs, aboutit à un arbitrage en faveur de l’activité depuis la mise en œuvre de la réforme de la politique monétaire de 1989.

 

Mots clés : Indépendance des banques centrales; Transparence des banques centrales; bceao; Uemoa; Pays en développement; Règle de Taylor; Fonction de réaction de la BCEAO; Canaux de transmission; Union monétaire; Efficacité de la politique monétaire

 

Code JEL : G21; G18