Novembre 2013
Ecole d’Economie de Paris
Sous la direction de de Marc Gurgand et Flore Gubert
Cette thèse de doctorat entend proposer trois contributions originales à la littérature théorique et empirique en microéconomie du développement appliquée à l’Afrique. Les deux champs centraux qu’elle aborde sont ceux de l’économie des migrations internationales au Sénégal et de l’économie de l’éducation à Madagascar. Le chapitre 1 traite de la sélection des migrants au sein de leur ménage d’origine et tente d’identifier les principaux facteurs qui président au processus intra-ménage du choix du membre en migration. Le chapitre 2 examine les déterminants sociaux des transferts de fonds des migrants vers leur pays d’origine et analyse plus particulièrement l’influence de la pression redistributive exercée par les ménages d’origine via les réseaux migratoires dans les pays de destination sur la probabilité des transferts et les montants transférés. Le chapitre 3 évalue l’impact à court et long termes du décès d’adultes au sein du ménage sur les décisions de scolarisation des enfants. Ces trois chapitres partagent comme caractéristique commune une approche microéconomique de la décision et des comportements chez des individus réunis au sein d’un ménage. L’originalité des données exploitées – ROR et MIDDAS – permet non seulement d’apporter un nouvel éclairage sur des questions déjà abordées par la communauté scientifique, mais également d’investir des thèmes de recherche jusqu’à présent insuffisamment explorés faute de données adaptées. Cette thèse met ainsi en évidence l’importance du croisement des disciplines, du travail de terrain et de dispositifs d’enquêtes innovants dans l’investigation de thématiques aujourd’hui à la frontière de la recherche existante.
Mots-clés: Migrations, Transferts, Education, Chocs, Economie du développement, Microéconomie appliquée.