DIAL

Vouloir et pouvoir scolariser ses enfants. Pratiques éducatives à Dakar sous le prisme des inégalités sociales, familiales et de genre

Laure Moguerou

 Septembre 2006

Institut d’Etudes Politiques de Paris

Sous la direction de Philippe Antoine

Ce travail étudie les pratiques éducatives à Dakar en éclairant l’influence des catégories sociales et du genre. Il permet en premier lieu de nuancer les progrès de la scolarisation. Depuis le début des années 1990, on relève un essoufflement de la scolarisation en particulier des garçons. Les inégalités sociales, même si elles tendent à se réduire au niveau primaire, persistent pour l’enseignement secondaire (et au-delà). Ces inégalités restent flagrantes quand on prend en considération le type d’école suivie (publique ou privée). Non seulement les catégories aisées scolarisent plus leurs enfants mais elles choisissent aussi les meilleurs établissements scolaires (souvent privés), plus souvent pour leurs garçons que pour leurs filles. Les conclusions sont assez pessimistes sur l’incapacité de l’école à remplir les multiples fonctions qu’on lui assigne. Seule note d’optimisme, la montée de la scolarisation féminine, qui ne semble cependant pas bouleverser les rapports entre sexes.