Mai 2003
Université de Paris X Nanterre
Sous la direction de Philippe Antoine
La baisse de la fécondité perceptible dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne dès la fin de la décennie 1980 s’effectue à des rythmes différents selon les catégories sociales des populations. Le Cameroun n’est pas en marge de ces changements démographiques : ses deux grandes métropoles Yaoundé et Douala se situent parmi les plus avancées en Afrique dans le processus de transition de la fécondité. Mis à part le phénomène de l’urbanisation auquel on peut attribuer un rôle moteur dans la transition de la fécondité à l’échelle nationale, l’évolution des comportements procréateurs des populations urbaines suscite de nombreuses questions. Quelle a été l’influence de la crise économique annoncée en 1987 ? Dans quelle mesure les trajectoires socio-économiques des hommes et des femmes caractérisées par le chômage de longue durée, la stabilité dans les catégories sociales pauvre et moyenne ont-elles joué sur le calendrier de fécondité ? Quel a été le rôle du développement social et économique de la période de forte croissance de l’économie ? C’est à ces questions que tente de répondre cette recherche à partir d’une base des données originales retraçant les parcours de vie des hommes et des femmes nés entre 1942 et 1971.