DIAL

L'émergence des "startuppers" au Maroc : institutions, trajectoires, réseaux sociaux

Quentin Chapus

Octobre 2020

Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)

Sous la direction de Christian Azaïs et de Christophe Jalil Nordman

Le Maroc se caractérise depuis quelques années par l’apparition d’associations et autres réseaux institutionnalisés qui promeuvent « l’esprit start-up ». La circulation de ces registres discursifs occidentaux, volontiers associés à l’idée de « modernité » et de « progrès », interroge quant aux réappropriations dont ils font l’objet au sein du pays. Loin de l’image éculée des quelques « success stories » de la côte Ouest états-unienne, nous nous demandons ce qu’être « startupper » veut dire dans le Maroc des années 2010. Qui sont celles et ceux qui se lancent dans cette voie et selon quelles logiques d’action ? Pour dénaturaliser l’entrepreneuriat, dans sa forme dite start-up, nous appréhendons le « startupper » comme un acteur à la fois socialisé et encastré dans des structures relationnelles. Nous montrons que les engagements dans la start-up dans le contexte étudié sont marqués par une tension entre un désir de se singulariser et de s’autonomiser d’un côté et la nécessité de construire une entreprise économiquement pérenne de l’autre.

 

Mots Clés : Réseaux sociaux, Start-up, Encastrement, Maroc, Entrepreneuriat, Trajectoires sociales.